Duo voix/harpe et guitare autour du tango.
« José Judovsky, auteur du livre Le tango, une histoire avec des juifs dit : « le tango n’est pas juif mais ne peut pourtant pas s’expliquer sans les juifs. Des centaines de musiciens et compositeurs étaient juifs… » Les juifs en Argentine ont apporté au tango non pas des gammes exotiques, mais probablement une sensibilité, une façon de jouer, d’abord exprimée par le violon, puis par le chant, le bandonéon, le piano, la guitare, le saxophone… Pour l’anecdote, en hébreu ancien, le mot kinor désigne une harpe, notamment celle jouée par le roi David, en hébreu moderne c’est ce terme même qui a été choisi pour le violon, la boucle est bouclée.
Le Bal des Exilés est un invitation au tango dans son essence même, c’est-à-dire dans le métissage, cette musique qui est bien née quelque part tout en venant de partout et de nulle part, cette musique des exilés qui ont emporté avec eux des sons, des langues, des traditions, dansant, chantant et jouant leurs instruments pour rendre l’exil moins pesant. Le Bal des Exilés, c’est la rencontre d’une harpe et d’une guitare autour de chansons que chacun peut s’approprier pour cheminer sur les routes de son exil intérieur le temps d’une danse envoûtante, d’un tango nostalgique, d’un intense abrazo… »
Salomon: Harpe et voix | Nicolas Delabroise: Guitare